En 2025, les enjeux de santé au travail pourraient bien s’imposer comme une priorité pour les Ressources Humaines. Pourtant, une catégorie semble encore trop souvent échapper aux dispositifs de prévention : les dirigeants eux-mêmes. Qu’ils soient à la tête d’une PME, d’une start-up ou d’une ETI, leur santé physique et mentale reste parfois en marge des préoccupations organisationnelles. Et si négliger le bien-être du dirigeant revenait à fragiliser, à terme, la dynamique de toute l’entreprise ? 🤔
Le dirigeant, ce grand oublié de la prévention santé
Les dirigeants portent la vision, impulsent la stratégie, gèrent les crises, soutiennent les équipes. Mais qui prend soin d’eux ? Pris dans l’urgence du quotidien, ils pourraient être tentés de sacrifier leur équilibre personnel au nom de la réussite collective.
🚨Selon une étude Bpifrance Le Lab (2024), 32 % des dirigeants auraient renoncé à consulter un professionnel de santé au cours des 12 derniers mois, principalement par manque de temps. Plus inquiétant encore, seuls 27 % affirment réaliser des bilans de santé réguliers.
En parallèle, près de 40 % évoquent des troubles du sommeil 😴 ou du stress fréquents 😓 – autant de signaux qui pourraient être les prémices d’un mal-être souvent sous-estimé. Ce n’est sans doute pas par inconscience, mais plutôt par une hiérarchisation des priorités qui mériterait d’être repensée : “Je n’ai pas le temps”, “Je verrai plus tard…” ⏳
Et si la santé des dirigeants devenait une priorité stratégique à part entière ?
En 2025, il serait pertinent d’imaginer une approche plus inclusive de la santé au travail, dans laquelle les dirigeants ne seraient plus en marge, mais pleinement intégrés afin de leur offrir des conditions propices à leur propre équilibre.
Voici 5 pistes d’action qui pourraient être explorées :
1️⃣Proposer un espace confidentiel de parole pour les dirigeants : Coaching individuel, supervision, groupes de parole entre pairs, créer un espace de libre expression pourrait aider le dirigeant à prendre du recul, à partager ses doutes et à prévenir une forme de surcharge liée à l’isolement ou à l’intensité du rôle. 🤝
2️⃣Inclure les dirigeants dans les dispositifs QVCT : Les démarches Qualité de Vie et de Conditions de Travail gagneraient à inclure ceux qui les impulsent. Donner au dirigeant un accès facilité à des bilans de santé, à des ateliers bien-être ou à des temps de récupération pourrait renforcer sa stabilité personnelle et managériale.
3️⃣Favoriser la délégation et l’autonomie des équipes : Si l’on renforçait les compétences du management intermédiaire, le dirigeant pourrait déléguer davantage, alléger sa charge mentale 🧠, et se recentrer sur les enjeux stratégiques plutôt que de naviguer en permanence dans l’opérationnel. 🛠️
4️⃣Sensibiliser à la prévention santé : Des campagnes de sensibilisation simples – centrées sur les signaux faibles – pourraient contribuer à une prise de conscience progressive. Accompagnées de solutions concrètes, elles aideraient les dirigeants à agir en amont, dans un climat de confiance et de bienveillance. 🌱
5️⃣Encourager les réseaux de pairs : Rejoindre un club de dirigeants ou un cercle de mentorat pourrait offrir un effet miroir bénéfique. Partager ses expériences, aborder les défis liés à la fonction, et instaurer un dialogue entre pairs : autant de leviers qui pourraient contribuer à rompre l’isolement du dirigeant. 🤝
🤗Une démarche gagnant-gagnant
Prendre soin de la santé des dirigeants ne devrait pas être perçu comme une charge, mais plutôt comme un investissement stratégique. 💡 Un dirigeant en bonne santé est un atout pour son entreprise : il peut mieux réfléchir 🤔, motiver ses équipes 💪 plus facilement et gérer les difficultés avec plus de calme 🧘♂️. Il est aussi plus à même de prendre du recul et de créer un environnement de travail plus sain. 🌟
D’ailleurs, 87 % des dirigeants ayant connu un épisode de maladie longue affirment que cela a eu un impact sur leur activité (source : Bpifrance 2024). Mieux les accompagner en amont pourrait éviter des arrêts non anticipés, des réorganisations précipitées, voire des pertes financières significatives.
Dans un monde où la performance repose sur l’humain, la santé du dirigeant pourrait devenir un levier clé pour l’entreprise.